Forum mondial alternatif de l’eau et Rio+20


Entité: 
Espaces Marx
Date de la référence: 
4 Avril, 2012

Le FAME s’est tenu à Marseille du 14 au 17 mars.

Le forum officiel de l’eau se tenait en même temps. Ce dernier a constitué un cuisant échec avec seulement 3 000 participants sur les 20 000 attendus.

Le FAME, en revanche, avec beaucoup moins de moyens, a rassemblé environ 5 000 participants comprenant des associations locales travaillant sur la question de l’eau, des élus locaux, des syndicalistes, des ONG, des délégations venues d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud et du nord. Transform ! s’est associé aux assemblées de convergences y a tenu un stand avec la revue.

Déçus par le forum officiel, certains de ses participants sont venus « se réfugier » au FAME, estimant que le forum officiel n’apportait pas de réponse aux problématiques de l’eau réellement posées. Le forum officiel répondait essentiellement aux préoccupations marchandes et spéculatives des multinationales telles que Veolia, Coca cola…

Une grande diversité était présente au FAME avec des assemblées de convergences de l’ensemble des mouvements. Le thème de l’une de ces assemblées portait sur le FAME et Rio plus 20.

Les participants à cette assemblée ont tous affirmé que la question de l’eau cristallise et rend populaire l’ensemble des problématiques de la marchandisation de la nature telles que la privatisation de l’accès à l’eau, mais aussi l’accaparement des terres. Les multinationales achètent des terres, construisent des barrages pour mieux maîtriser les ressources naturelles et pouvoir organiser les approvisionnements en fonction de la rentabilité financière qu’ils pourraient représenter.

Il a beaucoup été question aussi du partenariat public privé dont le seul but est de faire payer les investissements au public pour reverser les bénéfices au privé.

Seul le partenariat « public-public » est apparu susceptible de remplir les missions de service public nécessaire à la population. Un accent particulier a été mis sur la nécessaire gestion démocratique, au plus près des populations ; cela constituerait l’autre face d’une gestion publique.

Questions apparues comme essentielles pour le sommet Rio plus 20

1- La problématique essentielle est la question de « l’économie Verte » proposée par le sommet officiel de Rio plus 20. Il s’agit uniquement d’une marchandisation et d’un nouvel objet de spéculation, la spéculation de la nature via l’eau, l’énergie. L’ « économie verte » n’est pas du tout le nouveau mode de développement répondant à la crise écologique et sociale. Sous un vocabulaire qui semble prendre en compte les questions écologiques, ces termes cachent une nouvelle étape de la financiarisation. Une grande bataille de proximité est à engager afin que le plus grand nombre en comprenne les enjeux.

2- Le lien entre la question écologique et sociale et plus particulièrement la question de la conversion écologique et sociale n’est pas perçu de la même façon par les groupes écologistes et par les organisations plus proches des questions sociales telles que les syndicats. Le lien entre l’écologique et le social ne consiste pas seulement à maintenir les populations indigènes dans leur lieu de vie, mais concerne aussi directement notre société occidentale : par exemple quelle reconversion sociale et écologique de la métallurgie, de la sidérurgie … ?

Le dialogue doit s’approfondir et établir des convergences si nous voulons être en position forte par rapport à « cette économie verte » que l’ultralibéralisme cherche à nous imposer.

Propositions pour Rio plus 20 Sommet des Peuples pour la justice sociale et environnementale contre la marchandisation de la nature et du vivant :

Du 15 au 17 juin 2012, sessions thématiques,.

17 juin, grande marche à Rio

Le 20 juin, journée d’action globale internationale

Tous les soirs, assemblée permanente de convergences

22 juin, déclaration finale

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