L’accès à l’eau potable est un droit humain fondamental, l’Union européenne doit le défendre
Durant le mois de juin prochain se déroulera au Brésil le sommet Rio + 20 des Nations unies. Pour préparer ce sommet, la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire du Parlement européen s’est réunie le 21 mars.
Un document de travail (“zero draft”) a été rédigé, qui servira de base à la négociation de la résolution finale préparatoire au Sommet.
J’ai été alerté sur le fait que l’Union européenne proposerait de supprimer la référence au droit humain à l’eau et à l’assainissement dans le texte de l’ONU. Ceci va à l’encontre de la position du Parlement européen. L’eau est un bien commun de l’humanité, l’accès à l’eau potable un droit humain fondamental que l’Union européenne doit soutenir et promouvoir. C’est ce que j’ai rappelé à la Commission européenne et à M. Van Rompuy, président du Conseil européen, par la question écrite et le courrier dont voici le contenu.
Ma question écrite à la Commission européenne
"Négociations de la résolution finale du Sommet de la Terre “Rio+20″ des Nations-Unies et droit fondamental à l’eau et à l’assainissement"
L’Union européenne négocie actuellement au sein de l’Organisation des Nations Unies la résolution finale du sommet de la Terre “Rio+20″.
Ce texte est fondamental en ce qu’il donne les orientations et principes que les Nations Unies entendent donner à la lutte contre le réchauffement climatique et pour la promotion de droits humains et environnementaux.
Il doit donc faire preuve d’une grande ambition afin de défendre ces droits et doit pour cela bénéficier d’un soutien total de l’Union européenne contre toutes tentatives visant à amoindrir sa portée.
Or, selon certaines informations, il semblerait que les institutions européennes proposeraient de supprimer la référence au droit humain à l’eau et à l’assainissement dans le texte de l’Organisation des Nations Unies.
Quelle est la position dans ces négociations de la délégation de l’Union européenne sur le droit à l’eau et à l’assainissement ? Qui définit cette position au sein de l’Union européenne ? Et à partir de quel mandat ?
La Commission considère-t-elle le droit à une eau saine et traitée comme un service qui doit être universel, ou comme un droit fondamental pour tout être humain et que l’Organisation des Nations-Unies doit promouvoir et défendre avec le soutien de l’Union européenne ?
La Commission considère-t-elle la décision de maintenir un monopole public de l’eau comme entravant l’objectif du droit à l’eau ?»